Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 11:27

J'ai lu un magnifique livre d'Emma Hearley " L'Oubli "

Et j'ai beaucoup pensé à toi ma petite mémé qui n'est plus là.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 13:59

Lecture très bien

" Le confident " d' Hélène Grémillon

Partager cet article
Repost0
14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 08:54

"Je suis comme un enfant qui n'a plus droit aux larmes..."

Partager cet article
Repost0
11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 22:18

« Suppose que tu rencontres un fou qui affirme qu’il est un poisson et que nous sommes tous des poissons.
Vas-tu te disputer avec lui ?
Vas-tu te déshabiller devant lui pour lui montrer que tu n’as pas de nageoires ?
Vas-tu lui dire en face ce que tu penses ?” …
“Si tu ne lui disais que la vérité, que ce que tu penses vraiment de lui, ça voudrait dire que tu consens à avoir une discussion sérieuse avec un fou et que tu es toi-même fou. C’est exactement la même chose avec le monde qui nous entoure. Si tu t’obstinais à lui dire la vérité en face, ça voudrait dire que tu le prends au sérieux.
Et prendre au sérieux quelque chose d’aussi peu sérieux, c’est perdre soi-même tout son sérieux.
Moi, je dois mentir pour ne pas prendre au sérieux des fous et ne pas devenir moi-même fou. » 


Partager cet article
Repost0
2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 21:12
"La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans l'obligation d'avoir du goût. Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n'aurait pas pu dire si elle était blonde ou brune. Il l'avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation. Il se demanda même pourquoi. C'était disproportionné. Plutôt petite, pâle, je crois... Qu'elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n'y aurait pas repensé, après coup. Mais Bérénice. Drôle de superstition. Voilà bien ce qui l'irritait.
Il y avait un vers de Racine que ça lui remettait dans la tête, un vers qui l'avait hanté pendant la guerre, dans les tranchées, et plus tard démobilisé. Un vers qu'il ne trouvait même pas un beau vers, ou enfin dont la beauté lui semblait douteuse, inexplicable, mais qui l'avait obsédé, qui l'obsédait encore :

Je demeurai longtemps errant dans Césarée...

Louis Aragon, Aurélien, Gallimard [1944], Collection Folio Plus, 1996, pp. 29-30 (incipit).

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

Musique

visites

Archives

météo

The WeatherPixie

Catégories

Liens